8 : les Filles

À ce stade du récit, il convient de parler également d'un paramètre de la diversité de cette folle nature environnante, véritable « objet vivant non identifié » : une fille. Lorsque j'écris ceci, je suis rentré au lycée depuis peu, où j'ai plus de copines que de copains. Je ne suis pas efféminé, mais les gars de ma classe, ils ne le sont pas trop : classe ! (sauf un). Bon, je passe sur le festival du bourgeonnement... (on y passe tous) mais ils ne me font pas plus que cela d'effet, étant aussi lourds de corps à bouger que d'esprit à sautiller. Beaucoup d'avachis, peu soignés et grommelant des blagues salaces d'une voix trop grave pour un cerveau encore très collégien.

J'aime les gamineries ! mais celles quand j'avais 12 ans, où les trucs sexuels n'étaient pas une préoccupation première (ni même deuxième). Heureux âge où jouer et rigoler très facilement occupait la plupart de notre temps. C'est pour ça que je suis partagé entre un état d'esprit se voulant assez mature, et du n'importe quoi de sale gamin. Et c'est en cela que les filles forment un bon compromis.

Je ne te dis pas que j'aurai préféré être une fille... sauf peut-être pour sentir sur mes jeunes seins le souffle précipité d'un taurillon au sang chaud, dans l'arène d'une chambrette trop bien rangée et proprette pour lui, où sa brutale animalité le portera à ruer avec ses gros sabots, pour s'infliger lui-même une trop rapide estocade.

J'aime cette maladresse. Plus que la mâle adresse, n'étant pas affecté du goût factice de la performance de « winner » – sauf quand il s'agit de jouer, vraiment pour du faux. Mais bon, tout cela reste très virtuel pour moi, n'ayant pas franchi (loin de là) toutes les étapes du processus.

Bon alors et les filles ? Oui, et bien je les trouve plus rigolotes, et pimpantes, et surtout plus déjantées que les mecs qui jouent aux majeurs mais n'en ont pas plus que cela l'envergure. La fille reste quand même beaucoup plus compliquée, comme machine, avec un mécanisme plein de paramètres très changeants ! tandis que beaucoup de gars fonctionnent juste en mode on/off. Moi, chez les demoiselles, j'apprécie leur futilité et leur sérieux, au bon moment. C'est ça le plus important (et que les garçons hétéros ne calculent pas) : le timing. Et puis, on ne va pas se mentir, parler mecs avec elles, c'est souvent de bons délires...

Après, elles sont quelques unes à vouloir à tout prix leur « GBF » (gay best friend), ce qui est un peu relou et limite dégradant de leur servir de sex toy sans sexe. Parce que je suis un garçon, mais sans enjeu, avec qui elles peuvent se tester sans crainte. Rigoler aussi ! quand même, mais tu te sens un peu en dehors de ce qu'elles attendent de toi : une sorte de mec idéal, qui les comprend, est attentionné, etc. Elles veulent un animal de compagnie, en fait, amusant et obéissant à leurs caprices. Or, pour me dresser, je préférerai toujours un toréador ! même s'il est peu gracieux et maladroit. Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?

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