6 : à Touche-Touche
Il s'appelait Hugo, et
c'était le plus beau prénom au monde ! Bon, en vrai, il s'appelait Théo,
mais je préfère changer, par discrétion... C'est que Théo Vallon, il a
son caractère ! et de voir son nom associé à une histoire où il fait le
PD dedans... je suppose que ça risque de le rendre plus que vénère.
Alors, et d'une, je n'ai encore rien raconté. Ensuite, c'est pas moi qui ai proposé qu'on se regarde,
pour voir. J'imagine que tu auras compris qu'il ne s'agissait pas de se
regarder dans le blanc des yeux... mais dans le rose clair de ce que tu
imagines également. Bon, cela arrive (plus ou moins fréquemment) que
des garçons, en grandissant, veuillent et aillent se comparer. Simple
curiosité, sans conséquences. Moins fréquent, c'est de se la toucher...
Et là encore, ce n'est pas moi qui ai commencé ! N'est-ce pas monsieur
Théo Vallon ! (qui va pas vouloir assumer).
Pourtant, sur le moment,
il était très content. Et moi aussi, j'avoue. Moi aussi j'étais très
content qu'il soit très content. C'est qu'il faut dire encore que son «
contentement » devint assez rapidement visible... Et le mien pareil, de
part ce même fait, dans la même aspiration d'énergie.
Il faut dire enfin que
sa satisfaction résultait d'autant plus du surcroît de sa nature sur la
mienne. Ah ça, il n'en était pas peu fier ! Dommage que nous n'ayons pas
encore eu d'appareil pour les prendre en photo, ça nous aurait fait des
souvenirs... La première à notre tableau de chasse ! Lui va te dire
qu'il ne chassait rien du tout, mais mon « rien du tout » n'était tout
de même pas en situation de passer inaperçu : il ne me battait que
d'une courte tête. Je n'en étais vexé en rien, car ce rapport m'allait
tout à fait, et j'eus sans doute même été relativement déçu si mon petit
demi-dieu vivant personnel s'était trouvé un peu moins à la hauteur de
mes folles espérances...
On en est resté à un
léger tripotage, qu'on qualifiera de « bon enfant », mais qui nous plut
assez quand même pour vouloir le recommencer... à l'occasion. Des
occasions qui se provoquèrent, et se répétèrent, de plus en plus
souvent, de plus en plus osées.
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