25 : Blocage

La vie d'un ado n'est généralement pas toute rose. Mais enfin, on a déjà assez de problèmes personnels comme ça sans y ajouter en famille ! En fait de famille, la mienne est plus que réduite, mais ça n'empêche pas d'être emmerdé, surtout quand ta vie est dirigée par un vieillard obtus ! 

Il y a un nouveau règlement de l'Europe qui dit que si t'as pas 16 ans, t'es un morveux qui peut décider de rien, comme d'avoir un compte Twitter. Pour ça, il faut une autorisation parentale... Si je leur dis que j'ai fait tourner les tables et qu'il n'y a pas de problème, ça risque de coincer. Il faut donc que je demande à mon grand-père. Sauf qu'on est plutôt pas trop sur le même mood ces temps-ci (depuis plusieurs mois, en fait). Je te passe les ragnagnas méprisants en boucle sur « la crise d'adolescence » à propos de tout et de rien, car le plus chaud c'est mes résultats scolaires. 

Jusqu'à l'an dernier (et le Brevet), tout allait bien : j'étais studieux et appliqué. Sauf que depuis le lycée, je m'en fous un peu. Bon, quand je dis que je m'en fous un peu, c'est plutôt que, plus ça va, plus je m'en fous total ! Mais bon, 1°) c'est moi que ça regarde 2°) c'est pas de ma faute si l'enseignement est si ennuyeux. J'aime l'étude, mais pas les études.

Bref, « l'autorisation parentale », je peux me la foutre au cul – à choisir, c'est pas ce que j'aurai préféré y mettre... – au prétexte que « ce n'est pas sur Twitter que tu vas passer le bac ! » Bon, on se calme : le bac, en seconde, c'est pas encore d'actualité. Je sais pas ce qu'il fantasme sur les réseaux, mais il m'a sortit que cette nouvelle loi tombait très bien, que je devrai patienter jusqu'à mes 16 ans, et que ça me ferait le plus grand bien ! Je rêve...

Alors voilà, Twitter va fermer mon compte parce qu'un vieillard s'amuse avec un petit pouvoir à la con. En plus, j'ai vu que le parlement français a voté 15 ans comme âge où tu peux sans rien devoir demander. Sauf qu'ils l'ont juste fait là, sans avoir anticipé que des gens comme moi allaient se retrouver coincés, parce que Twitter, il a pas attendu que les députés se décident. 

Indépendamment de la nuisance pour moi – et quelques amis de Twitter à qui je vais manquer – je déteste vraiment ce comportement mesquin de petit chef qui se la pète grave. Toute la bassesse humaine est là, à ras de terre. Et bien moi je l'écrase, du pied gauche. Il paraît que ça porte bonheur.

Note : 
Bon, peu de temps après, ça s'est arrangé entre nous et j'ai pu  ouvrir un nouveau Twitter.

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